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Axe 1. Facteurs d’insécurité primaire, nouveaux risques d’accidents

Cet axe s’inscrit dans la continuité des nombreux travaux conduits aux LMA sur la compréhension de l’accidentalité touchant les modes de déplacement dits vulnérables (piétons, cyclistes, usagers de deux-roues motorisés, notamment). Il poursuit les réflexions engagées sur « les nouvelles mobilités des usagers, nouveaux facteurs d’insécurité » il y a une dizaine d’années. Il est abordé par l’ensemble des disciplines du laboratoire et favorise des travaux interdisciplinaires et des innovations méthodologiques, comme par exemple le déploiement d’une flotte de véhicules instrumentés pour des études en conduite naturelle.

Les évolutions récentes en matière de mobilité nous amènent aujourd’hui, et pour la prochaine période quinquennale, à travailler plus particulièrement sur l’insécurité touchant les cycles (vélo, VAE, vélo-cargo, speedelec, …), les Engins de Déplacements Personnels Motorisés (EDPM) et plus généralement les petits véhicules intermédiaires. On observe une évolution des façons de se déplacer avec les petits véhicules individuels légers. Ces évolutions soulèvent des questions de sécurité spécifiques. Ces nouveaux modes de déplacements sont en effet plus à risque, notamment en raison de l’absence de protection, de leur différentiel de vitesse avec les autres catégories de véhicules, et des écarts de comportement qu’ils génèrent. Ils ont aussi la particularité de se développer dans des milieux denses où se croisent de nombreux usagers, usages et où l’espace public et de circulation sont très contraints. Par exemple, le développement des trottinettes électriques modifie notablement les conditions d’usage de l’espace public, en particulier au centre des grandes métropoles, et induit de nouveaux conflits d’usage. Cette diversification de la mobilité s’accompagne également de nouveaux modes de régulation publique, combinant l’action sur l’aménagement urbain, des campagnes d’information ciblées et le recours aux outils numériques et aux technologies de l’information et de la communication. Sur cet axe, plusieurs projets ont été initiés dès 2018 (projet DSR VNC, réseau ELUE) et de nombreux autres sont actuellement en cours (ANR URFé, ANR NEWMOB, Electromob, Memimoe, CARGO,…). Ces projets explorent différents aspects de ces nouvelles formes de mobilité : leurs usages, leur accidentalité rapportée à l’exposition, le potentiel d’accueil de l’espace aménagé et l’ergonomie du territoire, les caractéristiques dynamiques des nouveaux engins de déplacements, ainsi que la compréhension des pratiques, des représentations et des comportements des usagers de ces modes.

Sur cet axe, les perspectives pour les années à venir sont d’investir plus particulièrement :

  • les conflits d’usage et leur gestion,
  • les risques associés au développement de la cyclo-logistique urbaine,
  • la place de ces mobilités dans les villes moyennes.